Quatre ans, jour pour jour, après l'enquète publique de 2017, inauguration de
la nouvelle digue et de sa funeste rampe d'accès



             Tout le long des quatre années écoulées depuis l'enquête publique du mois de juillet 2017 jusqu'à l'inauguration du 9 juillet 2021, mon espoir d'infléchir le projet officiel s'est amenuisé devant l'implacable bêtise de l'administration Cannoise. Pendant tout ce temps, je n'ai pas ménagé mes efforts pour tenter de sauver du désastre ce site exceptionnel de par sa situation à la jonction des 3 entités géographiques majeures que sont le vieux port, la baie de La-Napoule et la péninsule.

             Il aurait été facile aux décisionnaires Cannois d'éviter la catastrophe en optant pour une rampe d'accès provisoire et amovible plutôt que celle en béton de la photographie ci-dessous comme je le suggérais en pages 12 et 13 de mon rapport du 01/03/2019. C'est la raison pour laquelle j'ai gardé jusqu'à l'achêvement de l'ouvrage un mince espoir anéanti par l'impitoyable médiocrité de l'administration Cannoise. Monsieur Lisnard ne sortira pas grandi de cette réalisation dont il tente de camoufler l'inanité par une fuite en avant dans le monde du showbiz sans réaliser l'incongruité de l'appellation choisie pour cette digue avec sa proximité d'un lieu consacré à la gloire des marins illustres et des libérateurs de la France. A défaut de concevoir un vrai projet d'aménagement il se contente de le baptiser, autrement dit, il se "paye de mots".





             Avec l'article désinvolte ci-dessous, Nice-matin ne se grandit pas non-plus.



             Il aurait été plus pertinent de parler de triple mission "Protéger le vieux port de la houle, offrir une nouvelle promenade entre ciel et terre... et... réduire à néant la possibilité d'une belle esplanade commémorative sur le plus beau site géographique de la Côte d'Azur..

             Le 22 juin dernier (2021), dans mon commentaire à une publication officielle du compte Facebook de la Ville de Cannes du 19/06/21, j'ai tenté d'objectiver les nombreuses raisons pour lesquelles il ne fallait pas, selon-moi, construire la satanée rampe. Très exactement, j'y répondais à la question suivante formulée par un certain "Zinsky Lp" : "Pourquoi détruire cette rampe". Je reprends, ci-dessous, en la complétant la réponse que j'avais faite de manière assez improvisée :


13 RAISONS DE NE PAS CONSTRUIRE LA RAMPE JOSÉPHINE BAKER


1) c'est une erreur de s'être précipité à construire cette rampe alors qu'il fallait un moratoire

2) il fallait au moins attendre qu'une esquisse de l'aménagement de la totalité de la péninsule soit réalisée

3) Il est aberrant qu'une municipalité se lance dans une telle réalisation sans avoir dessiné le moindre commencement d'aménagement du reste de la péninsule alors qu'il semble bien établi que l'étape ultérieure des travaux consistera à créer un plateau d'un hectare arrasant la nouvelle digue à l'altitude de 5,75 mètres

4) Quand ce plateau sera construit, on réalisera qu'une multitude de solutions d'accès alternatives PMR existaient évitant la solution choisie brutale, encombrante et dispendieuse

5) On avait toute la place de construire une rampe provisoire et amovible sur les 400 mètres de flanc Est de la digue, ce qui aurait été infiniment moins impactant

6) Cette réalisation heurte le principe constructif général qui veut que lorsque on aborde un ouvrage allongé pour y donner accès, on évite de le faire par une de ses extrémités en préférant y accéder par son corps

7) L'alternative d'une rampe provisoire et amovible le long du flanc intérieur de la nouvelle digue aurait présenté l'avantage constructif supplémentaire qu'elle se serait appuyée sur la digue

8) Cette rampe est construite sur un lieu géographique extrêmement sensible qui en fait son cachet extraordinaire à l'exact point de jonction entre les 3 entités géographiques majeures que sont le vieux port, la péninsule et la baie de La-Napoule auxquelles il faut ajouter la palmeraie. Une esplanade ouverte sur la plage, la mer et l'horizon découpé de l'Estérel aurait mis en valeur ce caractère géographique exceptionnel au lieu de quoi on a une rampe saugrenue qui barre l'horizon et met en valeur une sorte de cheminement de pèlerins incongru à cet endroit comme une échelle de Jacob déplacée au-dessus de la plage

9) Cet ouvrage irraisonné et irréfléchi s'implante sur une assise non préparée: Les concepteurs de la rampe auraient du faire le constat préalable du défaut de mur de soutènement à ce seul endroit des cinq kilomètres de la transition quai/plage du boulevard du Midi jusqu'à Mandelieu qui est constituée d'un mur de soutènement (mur appelé, je crois, "mur mine"). C'est le seul endroit de la baie, sur environ 50 mètres, où il n'y a pas de mur de soutènement. Si les responsables de la construction de cette rampe avait eu la moindre once de respect du travail de leurs aïeux, ils auraient commencé par achever le principe constructif de leurs aïeux en poursuivant le principe d'un mur de soutènement arrondi sur les 50 mètres manquant du retour d'angle, au lieu de quoi, ils entérinent la mauvaise solution d'un soutènement par rochers qu'il aurait été judicieux de retirer à cet endroit, ce qui aurait agrandi la plage.

10) Les responsables de cette tragédie disposaient des plans et études déjà tous préparés par mes soins (notamment mon rapport du 01/03/2019) grâce auxquels les cannois et les touristes auraient bénéficié d'une magnifique esplanade commémorative articulant nos belles entités géographiques que constituent la palmeraie, la baie de La Napoule, le vieux port et la péninsule. Au lieu de s'inspirer de mes plans, les responsables municipaux de cette tragédie les ont ignorés, pire, ils n'ont même pas eu la politesse d'accuser réception de mes rapports alors qu'une personne aussi éminente que Monsieur Éric Ciotti a pris la peine de m'écrire pour saluer mon travail (cf sa lettre du 11/01/2021).

11) On peut constater sur ma proposition d'aménagement alternative une configuration légèrement déviée du tracé de la digue qui aurait permis une meilleure protection des terres émergées en aval, notamment de la plage

12) La configuration légèrement déviée de l'extrémité intérieure de la digue que je proposais offrait un effet visuel beaucoup plus agréable de sa terminaison sur l'épi renforcé.

13) Dès mon rapport en réponse à l'enquête publique de 2011, j'anticipais le défaut flagrant que constitue la laideur engendrée par le dispositif de condamnation de la digue aux promeneurs en cas de coup de mer où aux horaires ou dates inappropriés.